Vaccins, urgence et nécrologie : ou l’art de soigner les symptômes sans s’attaquer à la maladie

La rédaction

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Publié le 12 janvier 20254 min de lecture
Vaccins, urgence et nécrologie : ou l’art de soigner les symptômes sans s’attaquer à la maladie

Chaque hiver, la grippe s’installe comme une vieille tante indésirable, et le système de santé français, tel un arbre rongé par les parasites, s’effondre un peu plus sous le poids des épidémies. Le constat est sans appel : la France est incapable de gérer une crise sanitaire, quelle qu’en soit la nature. Et pourtant, la solution miracle nous est répétée comme un mantra : faites-vous vacciner.


Un système de santé à l’agonie


Commençons par rappeler quelques chiffres. En 2000, la France se targuait de posséder “le meilleur système de santé du monde”. Aujourd’hui, elle ne parvient même plus à assurer une simple permanence médicale.

Le nombre de lits d’hôpitaux par habitant a chuté de près de 20 % en 20 ans.

Les urgences, conçues pour absorber environ 10 millions de passages annuels, en gèrent plus de 22 millions aujourd’hui, soit une surcharge de 120 %.

Les médecins généralistes, autrefois garants de la première ligne, se raréfient. Entre 2007 et 2022, la densité de généralistes a diminué de 11 %, tandis que les déserts médicaux se multiplient.


Résultat ? Ce qui aurait dû être absorbé en amont se reporte sur les urgences, où l’attente moyenne dépasse désormais 5 heures dans certaines régions. Les hôpitaux manquent de lits d’aval pour hospitaliser les patients, et tout le système “craque de partout”.


Vaccination : l’arbre qui cache la forêt


Face à cette débâcle, la vaccination est présentée comme la baguette magique. Certes, elle peut réduire de 40 à 60 % les formes graves de grippe, mais prétendre qu’elle empêchera l’engorgement des urgences est une hérésie. Pourquoi ? Parce que, même avec une couverture vaccinale parfaite, les structures de soin ne disposent tout simplement pas des moyens nécessaires pour accueillir les malades.


Pire, le vaccin devient une excuse commode pour éviter de poser les vraies questions :

• Pourquoi les budgets de la santé sont-ils constamment amputés ?

• Pourquoi la gestion bureaucratique prime-t-elle sur les besoins médicaux réels ?

• Pourquoi le personnel soignant, pourtant au bord de la rupture, n’est-il jamais écouté ?


Des priorités budgétaires discutables


Regardons où va l’argent.

En 2023, la France a décidé de consacrer 13 milliards d’euros à l’aide militaire à l’Ukraine. Dans le même temps, les budgets des hôpitaux publics étaient encore rabotés. Les personnels soignants réclament des moyens, mais le ministre propose… une vaccination obligatoire. Un peu comme si, devant une maison en flammes, on se contentait d’installer un détecteur de fumée flambant neuf, sans envoyer les pompiers.


Le problème est donc systémique. L’État a fait le choix, depuis des décennies, de ne pas investir dans la santé publique. Et ce n’est pas une question de moyens : c’est une question de priorités.

“Boire ou conduire, il faut choisir”, disait une célèbre campagne de prévention routière. Aujourd’hui, c’est “financer l’Ukraine ou sauver vos urgences, il faut choisir.”


La vraie solution : un système de santé réanimé


Le vaccin, rappelons-le, est un outil parmi d’autres, mais pas la solution. Pour éviter que les urgences ne se transforment chaque hiver en champ de bataille, il faudrait :

1. Investir massivement dans le système hospitalier : réouvrir des lits, recruter du personnel, améliorer les conditions de travail des soignants.

2. Mettre en place une véritable éducation sanitaire : apprendre aux gens à se protéger des virus par des mesures simples, au lieu de tout miser sur une seringue.

3. Cibler la vaccination : prioriser les populations à risque plutôt que de la rendre universelle et obligatoire.


Mais voilà, cela coûterait cher. Très cher. Et comme le ministre l’a implicitement choisi, il est préférable de détourner l’attention et de sacrifier la santé des Français.


Un conseil d’investissement pour les Français


Alors, que faire ? Comme il semble que l’État ait d’autres priorités que ses citoyens, je vous invite à réfléchir à une stratégie simple : investissez dans les pompes funèbres. C’est le seul secteur qui, dans un pays où tout semble voué à l’échec, garantit encore une rentabilité certaine. Car si les vivants ne sont plus soignés, les morts, eux, continueront d’être enterrés.


Et là réside peut-être la clé du “modèle français” : soigner les apparences, pas les malades.


Conclusion : Soigner les symptômes, pas la maladie


Le vaccin n’est pas l’ennemi. Il est un outil. Mais croire qu’il peut remplacer une réforme de fond, c’est une illusion coupable. L’urgence est ailleurs : reconstruire un système de santé digne de ce nom, pour éviter que soigner les symptômes ne devienne la seule ambition de notre société.

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